Charte des droits personnels

En ayant vécu l’agression sexuelle, on a bafoué tes droits. Tu as vécu un manque de respect à tous les niveaux et il peut être difficile pour toi de t’affirmer et de faire respecter tes limites.

Lorsque le moral est bas, réfléchis à ceci:

J’ai le droit de prendre moi-même mes décisions.

Durant l’agression sexuelle, on a retiré ton droit de choisir. Aujourd’hui, tu peux décider ce qui est bon pour toi, tu peux prendre tes propres décisions. Tu es la personne la mieux placé pour répondre à tes besoin et te faire plaisir

J’ai le droit d’utiliser mon propre jugement.

L’agresseur·e a tenté de te faire porter la responsabilité de l’agression sexuelle (tu voulais, tu n’as pas dit non, etc.). Il t’a fait douter de ton jugement. Il s’agit d’une technique de manipulation couramment utilisée par les agresseurs. Tu dois te fier à ton jugement, c’est le seul que tu as. Tu es la seule personne qui peut juger ce qui est bon ou pas pour toi!

J’ai le droit de dire non sans me sentir coupable.

Ton « non » (verbal ou non-verbal) n’a pas été respecté lors de l’agression sexuelle. L’agresseur·e t’a fait sentir coupable de dire « non » avec ses excuses. (Si tu m’aimes fais-le, c’est parce que je t’aime que je fais ça, etc.) Tu as le droit, comme tout le monde, de dire non sans te sentir coupable. Les autres doivent apprendre à respecter ton choix.

J’ai le droit d’être en colère et de l’exprimer d’une façon acceptable.

La colère vécue à la suite d’une agression sexuelle est normale. Ton corps, ton intégrité et ton respect ont été atteint. Tu as le droit de la vivre peu importe ce que les gens disent : « Une femme ne peut être en colère, c’est toujours doux », « tu vas devenir comme lui si tu vis ta colère ». Vivre sa frustration sainement, c’est de l’exprimer lorsque l’on la vit, de se défouler dans le sport, de l’écrire ou de la dessiner ou de frapper dans un coussin…

J’ai le droit de commettre des erreurs.

On a tous fait des choses que l’on regrette. C’est ce qui nous a rendu qui l’on est aujourd’hui. La seule façon d’avancer est d’apprendre de nos erreurs. Ces dernières forgent notre personnalité et nous rendent plus forts face aux obstacles de la vie.

J’ai le droit d’être traité·e comme un être humain compétent.

Tu es un être humain égal à tous les autres. Tu mérites le respect de tous, d’être considéré comme unique, d’avoir le droit d’accomplir ce qui te plaît et tu as les capacités pour y arriver.

J’ai le droit de ressentir et d’exprimer de l’amour et de l’affection.

L’agression sexuelle peut avoir apporté une confusion entre sexualité, affection et tendresse. La seule chose que chacun désire, c’est d’être aimé. Tu veux te sentir important·e pour quelqu’un, tu peux exprimer cette affection quand bon te semble. Tu as le droit d’être apprécié et d’aimer les gens que tu côtois.

J’ai le droit de considérer mes besoins comme aussi importants que ceux des autres.

Tu as l’impression que tu n’es pas toujours important·e, car tes besoins n’ont pas toujours été respectés. La place pour exprimer tes besoins a toujours été celle des autres. Au contraire, tes besoins sont aussi primordiaux que n’importe qui d’autre, car ils sont les tiens. Pour être heureux, il faut que ces derniers soient satisfaits. Ce n’est pas d’être égocentrique de penser à soi, mais bien le respect de soi.

J’ai le droit d’avoir mes propres sentiments.

En ayant vécu l’agression sexuelle, tes sentiments semblent tous mélangés. Tu as de la difficulté à savoir ce qui est normal ou non. Chaque personne vit différemment les situations. Tu es la seule personne à savoir comment tu te sens et su as le droit de vivre tes propres sentiments.

J’ai le droite de demander ce que je veux.

J’ai le droit de changer d’idées.

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